Dédé l’embrouille était un type pas catholique, trois pouces de jambes et le trou
du cul tout de suite, méchant comme une teigne, une cibiche toujours coincée
dans la boite à camembert, le tarin en patate bouillie, pas de chapelure au
jambonneau.
Tout le quartier l’aimait comme la colique, sauf une poufiasse, une marie couche-
toi là, qui partageait sa piaule avec lui. Tout ça parce que la Marie était du même
patelin que le Dédé. C’était la Marie qui ramenait le pèze, ses roploplos toujours à
l’air au bobinard du coin.
Avec son turbin, Marie avait paqueté un beau lot de grisbi. Ca l’énervait le Dédé
de ne pas savoir où elle le planquait. Mais même après une fricassée de museaux
ou un arrachage de pavé, y avait pas moyen de lui faire cracher le morceau.
Un jour qu’il en avait ras le pompon de se ronger le cul à la vinaigrette, le Dédé
a décidé d’employer la manière forte. Quand la Marie l’est rentrée du turbin, il
te l’a attachée sur une chaise, et a commencé à la tabasser avec ses paluches
garnies de ferrailles. La Marie restait muette comme la tombe. Alors il a décidé
de lui faire le suage. Quand la Marie l’a vu arriver avec le fer à souder, elle a
dévissé de peur, gueule ouverte, les yeux à l’envers.
Il ne lui restait plus au Dédé qu’à dire adieu à l’héritage.